Parmi les technologies de l’information et de la
communication les plus utilisés dans nos travaux figurait le téléphone et la
radio.
L’UTILISATION DU TELEPHONE
Le téléphone est
l’outil par excellence car manié aussi bien par les agriculteurs que par les
encadreurs. Dans un premier plan, le
téléphone est utilisé pour informer les agriculteurs sur la programmation des
formations en agricultures (culture des
fruits et légumes, culture du riz,
culture des champignons, techniques de multiplication végétative…). A la veille
des travaux, il leur est rappelé encore
par téléphone l’équipement et le matériel nécessaire. Exemple : Vous devez
vous munir chacun d’une souche mère de bananier plantain pour la formation sur
la technique de multiplication par le
PIF. Dans un second plan, les agriculteurs sont encadrés et suivi lors
de leur expérience en champs par le téléphone. Ici, son usage se fait à deux
sens d’abord par eux lorsqu’ils doivent
appeler les encadreurs face à une difficulté (Choix de la semence, jaunissement
voire dessèchement de la plante, quel
type d’engrais utilisé, moment du sevrage pour la technique du PIF, moment de la récolte, les marchés…). Ensuite
par les encadreurs en guise de conseils
et de recommandations. C’est seulement lorsque la difficulté exposé par
l’agriculteur est très sérieuse que l’équipe des encadreurs se rend sur le
terrain. Par exemple en cas de jaunissement
persistant des plantes et dont l’agriculteur via le téléphone et les images
vidéo n’a pas su nous rendre un bon diagnostique.
L’UTILISATION DE LA RADIO ET DE LA
TELEVISION
L’usage de la
radio et de la télévision a été l’apanage
exclusif des encadreurs pour les besoins de large dissémination des informations et des
connaissances. Il a été question d’informer l’auditoire ou les téléspectateurs quant aux
dates de formations, la disponibilité des semences… d’une part et d’autre part de présenter sur les ondes la fiche technique du mais, la culture du riz
pluviale de plateau par exemple. Par le jeu d’échange l’auditoire ou les téléspectateurs avait par là la possibilité de réagir
directement par téléphone pour plus d’amples explications ou pour présenter
leur difficultés et succès.
AVANTAGES
Le téléphone nous
a permis d’intervenir rapidement au près des personnes encadrées. En effet, le
téléphone offre l’avantage de la rapidité de la solution car il permet de
réaliser l’économie de temps en participant à la réduction de l’espace. Avec le
téléphone, encadreur et encadrés sont immédiatement en connexion et l’agriculteur
peut directement bénéficie du conseil
agricole en ligne. Et là intervient l’autre avantage de l’usage du téléphone à
savoir l’économie d’argent car nul n’est plus besoin de se déplacer pour effectuer
une visite de terrain, l’encadreur
apporte la solution sans avoir besoin de se déplacer, l’agriculteur bénéficie
du conseil agricole en ligne. Le téléphone nous a ainsi permis de répondre aux
sollicitudes de plus 03 agriculteurs par jours. Alors que sans téléphone ce
nombre serait atteint en deux jours.
La radio et la télévision ont permis une large
diffusion des informations et des connaissances et à travers une seule émission des milliers
d’interlocuteurs sont simultanément atteint. La télévision nous a facilité
l’apprentissage car en présentant le programme à la télévision les déplacements
sont réduits et le public est plus important surtout lorsqu’ils sont
préalablement informés de l’émission encore par téléphone. Au travers un
programme de formation décliné en plusieurs émissions radio ou télévisé nous avons ainsi pu, au bout de trois mois, formé les agriculteurs sur diverses cultures.
DIFFICULTES
Les
diagnostiques faits par nous sous la base des informations livrées par nos
agriculteurs via le téléphone se sont révélés quelques fois inexacte après une
visite effective de terrain. En effet, certains agriculteurs peinent à nous transmettre exactement et fidèlement le
comportement des plantes en champs et les données géographiques et climatiques
du milieu ce qui fausse le diagnostique à la base et le conseil ou la solution
apportée par la suite. C’est le cas de ce champs de mais qui accusait un
problème de dessèchement simplement parce que situé sur un terrain en pente
et dont problème de rétention d’eau. L’agricultrice a été incapable de nous
restitué ces informations et nous n’avons pu faire le diagnostique qu’en
effectuant une décente de terrain.
Par ailleurs, la
plupart des agriculteurs ne savent pas se servir convenablement d’un téléphone
portable. Il suffit de transmettre l’information par message téléphonique pour
qu’ils se plaignent de n’avoir pas été informé de la formation ou du conseil.
Ensuite les problèmes d’électricité a été un frein à l’évolution de nos travaux
car des fois pour cause de batterie
déchargée nous n’avons pas pu établir une bonne connexion téléphonique,
d’autre fois le problème a simplement
été le manque de réseaux. Enfin les moyens financier a été constitué une
entrave à nos échanges et travaux. Les personnes encadrées ont parfois été
incapable de s’acheter cet outil de travail et d’aucun ont attendu deux
semaines pour présenter une difficulté par manque d’argent pour recharger le
téléphone.
Pour la
télévision, ce média est resté inaccessible pour la plupart et ceux qui
pouvaient s’en procurer ne pouvait même pas payer aux maisons de distributions d’images pour
pouvoir bénéficier du programme à l’opérateur indiqué. C’est ainsi que nous
avons enregistrés plusieurs cas d’abandons que nous avons du suivre par le
conseil rapproché et physique.