mercredi 7 octobre 2015

L’EXPERIENCE DE L’USAGE DES TIC DANS L’ENCADREMENT AGRICOLE




Parmi  les technologies de l’information et de la communication les plus utilisés dans nos travaux figurait le téléphone et la radio.
L’UTILISATION DU TELEPHONE
Le téléphone est l’outil par excellence car manié aussi bien par les agriculteurs que par les encadreurs. Dans un premier plan,  le téléphone est utilisé pour informer les agriculteurs sur la programmation des formations en agricultures (culture des  fruits et légumes, culture  du riz, culture des champignons, techniques de multiplication végétative…). A la veille des travaux,  il leur est rappelé encore par téléphone l’équipement et le matériel nécessaire. Exemple : Vous devez vous munir chacun d’une souche mère de bananier plantain pour la formation sur la technique de multiplication par le  PIF. Dans un second plan, les agriculteurs sont encadrés et suivi lors de leur expérience en champs par le téléphone. Ici, son usage se fait à deux sens d’abord par eux lorsqu’ils doivent  appeler les encadreurs face à une difficulté (Choix de la semence, jaunissement voire dessèchement de la plante, quel  type d’engrais utilisé, moment du sevrage pour la technique du PIF,  moment de la récolte, les marchés…). Ensuite par les encadreurs  en guise de conseils et de recommandations. C’est seulement lorsque la difficulté exposé par l’agriculteur est très sérieuse  que  l’équipe des encadreurs se rend sur le terrain.  Par exemple en cas de jaunissement persistant des plantes et dont l’agriculteur via le téléphone et les images vidéo n’a pas su nous rendre un bon diagnostique.
L’UTILISATION DE LA RADIO ET DE LA TELEVISION
L’usage de la radio et de la télévision  a été l’apanage exclusif des encadreurs pour les besoins de large  dissémination des informations et des connaissances. Il a été question  d’informer  l’auditoire ou les téléspectateurs quant aux dates de formations, la disponibilité des semences… d’une part  et d’autre part de présenter sur les ondes  la fiche technique du mais, la culture du riz pluviale de plateau par exemple. Par le jeu d’échange l’auditoire ou les téléspectateurs  avait par là la possibilité de réagir directement par téléphone pour plus d’amples explications ou pour présenter leur difficultés et succès.
AVANTAGES
Le téléphone nous a permis d’intervenir rapidement au près des personnes encadrées. En effet, le téléphone offre l’avantage de la rapidité de la solution car il permet de réaliser l’économie de temps en participant à la réduction de l’espace. Avec le téléphone, encadreur et encadrés sont immédiatement en connexion et l’agriculteur  peut directement bénéficie du conseil agricole en ligne. Et là intervient l’autre avantage de l’usage du téléphone à savoir l’économie d’argent car nul n’est plus besoin de se déplacer pour effectuer une visite de terrain, l’encadreur  apporte la solution sans avoir besoin de se déplacer, l’agriculteur bénéficie du conseil agricole en ligne. Le téléphone nous a ainsi permis de répondre aux sollicitudes de plus 03 agriculteurs par jours. Alors que sans téléphone ce nombre serait atteint en deux jours.
 La radio et la télévision ont permis une large diffusion des informations et des connaissances et  à travers une seule émission des milliers d’interlocuteurs sont simultanément atteint. La télévision nous a facilité l’apprentissage car en présentant le programme à la télévision les déplacements sont réduits et le public est plus important surtout lorsqu’ils sont préalablement informés de l’émission encore par téléphone. Au travers un programme de formation décliné en plusieurs émissions  radio ou télévisé nous avons ainsi pu,  au bout de trois mois,  formé les agriculteurs  sur diverses cultures.
DIFFICULTES
Les diagnostiques faits par nous sous la base des informations livrées par nos agriculteurs via le téléphone se sont révélés quelques fois inexacte après une visite effective de terrain. En effet, certains agriculteurs peinent à  nous transmettre exactement et fidèlement le comportement des plantes en champs et les données géographiques et climatiques du milieu ce qui fausse le diagnostique à la base et le conseil ou la solution apportée par la suite. C’est le cas de ce champs de mais qui accusait un problème de dessèchement simplement parce que situé sur un terrain en pente et  dont problème de rétention  d’eau. L’agricultrice a été incapable de nous restitué ces informations et nous n’avons pu faire le diagnostique qu’en effectuant une décente de terrain.
Par ailleurs, la plupart des agriculteurs ne savent pas se servir convenablement d’un téléphone portable. Il suffit de transmettre l’information par message téléphonique pour qu’ils se plaignent de n’avoir pas été informé de la formation ou du conseil. Ensuite les problèmes d’électricité a été un frein à l’évolution de nos travaux car des fois pour cause de batterie  déchargée nous n’avons pas pu établir une bonne connexion téléphonique, d’autre  fois le problème a simplement été le manque de réseaux. Enfin les moyens financier a été constitué une entrave à nos échanges et travaux. Les personnes encadrées ont parfois été incapable de s’acheter cet outil de travail et d’aucun ont attendu deux semaines pour présenter une difficulté par manque d’argent pour recharger le téléphone.
Pour la télévision, ce média est resté inaccessible pour la plupart et ceux qui pouvaient s’en procurer ne pouvait même pas payer aux  maisons de distributions d’images pour pouvoir bénéficier du programme à l’opérateur indiqué. C’est ainsi que nous avons enregistrés plusieurs cas d’abandons que nous avons du suivre par le conseil rapproché et physique.